«Le point de départ de ce projet, c’est la découverte et l’exploration d’une réalité éloignée des représentations imaginées. Chronologiquement, cet ensemble résonne des secousses qui agitent le Brésil depuis quelques années : une crise économique et politique historique qui prend les allures, à l’échelle du pays et de Rio, d’une crise existentielle. (…) Ce corps urbain indéfini qui pourrait être n’importe quelle grande agglomération est propice à la perte de repères et à l’errance. Comme en écho, le récit photographique est traversé par une tension permanente entre une narration intime et le monde réel. D’ailleurs où est-on exactement ? Et quand ? Et presque toujours cette lumière humide et plate qui brouille les certitudes et les repères, semblant annoncer l’imminence d’un basculement qui ne se produirait jamais. Dans cette ville devenue aussi familière qu’étrangère, le flottement, le vide et le silence traduisent la recherche d’un équilibre, situé quelque part entre l’évanouissement d’un ordre et sa résurgence.»
Vincent Catala vit et travaille au Brésil (Rio de Janeiro) où il s’est installé en 2012. Il devient photographe en 2006 après avoir exercé différents métiers. Il est membre de l’Agence VU’. Privilégiant les travaux de longue durée, Vincent aborde et contextualise les rapports entre l’individu et son espace, et leurs représentations subjectives: solitude, liberté, place au monde. Son travail a notamment été publié dans les revues M le magazine du Monde, ZUM (Instituto Moreira Salles) et Connaissance des Arts. Vincent est un correspondant régulier du journal Le Monde (M et quotidien), dans tout le Brésil. En 2015 il intègre la collection permanente du Musée d’Art Moderne de Rio de Janeiro (MAM/RJ).
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“Chronologically, this body of work echoes the upheavals that have shaken Brazil for several years: an economic crisis and political history that, in Rio and countrywide, have taken on the hue of an existential crisis. (…) This ill-defined urban fabric, which could be any large conurbation, gives rise to a sense of disorientation and aimless wandering. Where exactly are we anyway? And when? Almost throughout, the humid, flat light clouds certainties and obscures reference points, seeming to foretell a shift in balance that will never take place. In a city that has become as strange as it is familiar, emptiness and silence are signs of the search for equilibrium, located somewhere between the fading of an order and its resurgence.”
Vincent Catala has lived and worked in Brazil (Rio de Janeiro) since 2012. He became a photographer in 2006 after working in a variety of professions. He is a member of Agence VU’. Vincent prefers to work on long-term projects in which he examines and contextualises the relationship between individuals and their space, and their subjective representations: solitude, freedom, their place in the world. His work has been published in magazines such as “M” the magazine of French newspaper Le Monde, ZUM (Instituto Moreira Salles), Connaissance des Arts. Vincent is a regular corespondent with Le Monde (both M and the daily paper), for the whole of Brazil. Since 2015 his work is held in the permanent collection of the Rio de Janeiro Museum of Modern Art (MAM/RJ).