Le Vénézuela est le pays qui connait la plus grande inflation dans le monde, ce qui a pu donner l’impression qu’il n’avait pas d’avenir. À travers ces images, j’explore le passage complexe de la jeunesse et de l’innocence de l’enfance à une maturité prématurée et qui apparait comme inévitable. Alors que les jeunes Vénézuéliens font quotidiennement face aux obstacles d’une société en difficultés, ils passent d’un état de douce naïveté à une attitude rigide, stoïque, en accord avec leur réalité. Aux pénuries extrêmes de nourriture et de médicaments, qui causent la mort de ceux qui les entourent et auxquelles ils sont sans cesse confrontés, s’ajoutent le manque de débouchés et de perspectives, laissant très peu d’espace à l’espoir, à moins de quitter le pays. Et pour ceux qui ne peuvent partir, ils restent et essayent tant bien que mal de gérer la situation, de s’adapter aux luttes et aux obstacles, toujours plus nombreux, qui s’imposent à eux.
Silvana Trevale est une photographe Vénézuélienne basée à Londres. Après avoir terminé sa licence à l’université de Huddersfield, elle s’installe dans la capitale et commence à travailler en tant que photographe free-lance. La montée de la crise au Vénézuela, son pays natal, a été à l’origine de la réalisation de deux de ses derniers travaux. À travers la photographie, elle trouve un moyen de soutenir son peuple, qui se voit confronté à l’une des plus vive crise politique du monde actuel. Après avoir terminé un projet consacré à la jeunesse Vénézuélienne, financé par la Royal Photographic Society, elle a reçu le prix Joan Wakelin. Puis, début 2020, elle tient sa première exposition en solo à ThePrintSpace, à Londres, où elle expose sa série sur la jeunesse Vénézuélienne. Enfin, son travail a été exposé dans de nombreuses expositions dans la monde, et notamment en Chine au Festival international de photographie Pingyao.
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Venezuela has the highest economical inflation in the world, which has made the idea of a future seem almost impossible. Through these images I am exploring the complex transition from a youthful, childhood innocence to a seemingly inevitable premature maturation. As the young of Venezuela face the daily obstacles of a failing society, they shift from a state of playful naivety, hardening into a more rigid, stoic attitude to their lived realities. Not only are they confronting the extreme food and medicine shortages that have caused the death of many around them, but also the lack of opportunities, leaving little room for hope, except for the possibility of leaving the country. As for the ones who cannot leave, they remain, working hard to manage the situation, adapting to the struggles and the increasing obstacles they face daily.
Silvana Trevale is a Venezuelan photographer based in London, after finishing her BA at the University of Huddersfield she moved to the city and started working as a freelance photographer. The escalating crisis in her home country of Venezuela has motivated her to produce two of her latest bodies of work. With photography, she has found an outlet to empower her people as they face one of the most difficult political crisis in the world today. She has just returned to the UK as she was completing a piece of work centered on the Venezuela Youth funded by the Royal Photographic Society as she was awarded the Joan Wakelin Award. Additionally, in the beginning of this year 2020, she held her first solo show at ThePrintSpace in London showing her latest piece Venezuelan Youth. Finally, her work have been part of many exhibitions around the world such as China, at the Pingyao International Photography Festival.