Frontales, presque brutales, les images que Natalie Krick réalise de sa mère témoignent d’une véritable fascination pour la pop culture. Fascination autant que répulsion, car ces portraits interrogent sans compromis la représentation moderne de la beauté féminine et son hypersexualisation. Mais cette beauté artificielle, soumise au regard extérieur, reste menacée, malgré tous les travestissements, par l’écoulement du temps. Et c’est peut-être ce que cherche à faire ici la photographie : conjurer une déception naturelle.
Nathalie Krick est née à Portland et travaille aujourd’hui à Seattle. Elle a d’abord étudié la photographie au Columbia College de Chicago puis obtenu un BFA de la School of Visual Arts de New York. Fascinée par la culture populaire, son travail repose en grande partie sur des thèmes tels que la sexualisation, la beauté et l’effet du temps sur les rôles de genre. Son travail a été exposé dans nombre de galeries à travers les Etats-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni et la Chine ; aussi, elle a été publiée dans plusieurs magazines comme Musée Magazine, Blink Magazine, Raw View ou encore Of the Afternoon.