C'est l'anthropomorphisme des chien de Martin Usborne qui suscite d'abord le rire, l'humanité frappante de leurs expressions. Mais c'est bien la différence fondamentale entre nos deux espèces, le langage- ou plutôt, ici, son absence- qui révèle la dramatique solitude de ces sujets, leur dénuement radical. Malgré leur extrême exigence esthétique, ces images agissent donc comme des miroirs déformants et mettent à jour nos traits de caractère les plus criants comme nos blessures les plus secrètes.
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