À travers cette série photographique, nous découvrons un pays où la chaleur irradie et envahi l’espace. Un pays où la lumière est si forte et si dure, qu’elle dicte les rencontres et limite les échanges quotidiens, qu’elle écrase la nature et les moments de vie, pour ne laisser aucune place au superflu ou aux fioritures. La brûlure du soleil rythme les journées, fige le temps, interdit l’errance ou le hasard et englouti instantanément tout ce qui pourrait être oublié ou laissé à l’abandon. Par sa force et son aridité, cette lumière joue avec nos sens, transforme la mer en mirage et change la couleur de la terre. C’est une lumière telle qu’on ne peut pas l’affronter du regard ; face à elle nous n’avons pas d’autre choix que de tourner la tête et de baisser les yeux. Il faut alors ruser pour tenter de la dompter, en l’observant, par exemple, à travers des cristaux de sel. Ce n’est qu’une fois le soleil couché et la nuit tombée que la vie peut timidement reprendre, que la détente est enfin permise, que les passants goûtent aux joies de la mer, de la fête et des barbes-à-papa.
Cette série d’images joue avec cette lumière, aussi belle que brutale, et tente de l’apprivoiser pour nous raconter l’histoire d’une culture complexe, de rencontres éphémères, d’instants suspendus hors du temps, grâce à la synergie entre l’appareil photo et les aléas des éléments naturels.
Photographe français et directeur de création, mais aussi fondateur de la galerie en ligne « Diversions », Arnaud Freitas immortalise ses voyages dans des séries photographiques à la fois poétiques et émouvantes, faisant la part belle aux lumières, aux couleurs et à la sensibilité qu’il révèle chez celles et ceux qu’il rencontre sur son chemin.
Après New York, l’Espagne ou encore l’Israël, c’est aujourd’hui en Jordanie qu’il nous emmène à ses côtés, dans cette série d’images qui nous offre une vision d’un pays pré-pandémique, où la beauté se trouve dans l’attention extrême portée aux détails ; un regard, une main, un voyageur solitaire… Un carnet de voyage à mi-chemin entre la photographie plasticienne et le témoignage, qui nous livre une histoire à la fois surprenante et dépaysante.
@arnaudfreitas
Through this series of photos, we get to discover a country where the heat reigns and where the light is so bright that they dictates and limits daily meetings. They destroy nature and moments of life to leave nothing but vital actions and interactions. The burning sunshine schedules the course of days, stops time, prohibits warandings and destroys anything that was left unattended.With its power and aridity, the light plays with our senses, turns the sea into a mirage and changes the color of lands. It’s such a bright light that you can’t face it with your bare eyes. Before it, we have no other choice than to look away. You then have to find tricks to try to tame it by observing it through salt crystals for instance. It’s only when the sun sets that life can timidly resume. People can finally let go and enjoy the sea, celebrations and cotton candies.
This series plays with a beautiful yet brutal light and tries to tame it to tell us a story. The story of a complex culture, of unexpected encounters and out of time moments. A story told thanks to a synergy between the camera and natural hazards.
French photographer, creative director and founder of the online gallery « Diversions », Arnaud Freitas captures his travelling experiences through series of pictures. Both poetic and moving, his work magnifies light, colors and emotions of the people he meets.
After New York, Spain or Israel, he takes us with him to Jordonia. Through this series, he offers the vision of a pre-pandemic country where beauty lies in details: a look, a hand, a solo traveler… A travel diary in between plastician photography and testimony which gives us a story both surprising and unusual.