Jamie a un sac marron doublé de feutre vert, fait pour les appareils photos. C’est un sac précieux, mais il l’a obtenu de la personne qui l’avait acheté initialement. D’autres équipements photos de Jamie sont également comme cela - exactement ce qu’il voulait mais trouvé par des biais détournés. Jamie EST tenace. Ce sac est souvent en désordre, je pense. Il y a des pellicules enveloppées dans des feuilles d’aluminum partout, et des petites bandes de papier jaune qui les empêchent de se détériorer. Je pense que Jamie est souvent « en désordre » lui aussi. Il va oublier qu’il a où il a laissé quelque chose ou apporter la mauvaise pellicule. Durant ce voyage, il a perdu un protège-objectif particulier - il l’avait et puis il ne l’avait plus. Il n’utilise pas son énergie pour surveiller les protèges-objectifs ou pour nettoyer les housses de pellicules. Il n’utilise son énergie que pour voir.
À Baton Rouge, après avoir fait un discours à l’université, Jamie a photographié des étudiants en photographie sous la pluie. Il fut complètement trempé après avoir pris ces photos. Je ne savais pas si cela donnerait quelque chose, mais quand j’ai vu les photos des semaines plus tard, j’ai vu que si, et que ce qu’il avait capté était très bon. Je me demande s’il savait ça, tout du long ?
Une étudiante, attendant son tour d’être photographiée, nous a raconté qu’elle allait bientôt partir en France pour devenir jeune fille au pair. Elle nous disait être nerveuse à l’idée de déménager et de ne pas parler français. Ensuite Jamie l’a photographiée, donnant à ses cheveux rouges violacés une douceur impossible, transformant le feuillage de l’arrière plan en cristaux. Va t’elle réussir en France?
Dans un lieu appelé Saint Martinville, nous avons visité un marais. Jamie a photographié des alligators, des hérons bleus, de la mousse espagnole, des cyprès et des arbres Tupleo. Parfois tout était totalement silencieux sur le bateau, à l’exception des CLIC-CLIC de son appareil avec son grand miroir. Je ne pense pas que cela le gêne. Il y avait d’autres personnes sur le bateau - un adolescent avec sa grand mère et deux autres hommes qui aimaient la photographie. L’un d’eux parlait vitesse d’obturation, distance focale et ouvertu-CLIC-CLIC !
Lors d’une promenade dans le quartier, pour rebrousser chemin, Jamie ne trouva pas son protège-objectif mais il trouva un chat noir bavard et deux jeunes garçons qui sautaient pieds nus sur un trampoline. Les garçons posèrent pour Jamie mais seulement après avoir pris le temps de remettre leurs chaussures. Le chat posa aussi.
Cowboys urbains, chatons hurlants, chiens Yorkshire atteints de strabisme, spectacles de chevaux blancs cabrés, jolies filles avec de longs cheveux et de grands anneaux, ‘Les projets de Joey’, la prolifération de plantes exotiques, Udon le chien nouille, alligators léthargiques et un héron à la bouche parfaitement ouverte. Nous étions tous là pour la plupart de ces événements, mais cela n’a aucune importance maintenant - nous avons les photographies de Jamie.
Jamie Campbell was born and raised in Niagara Falls, Ontario, Canada. He now lives and works in Toronto.
jamiecampbellphotography.com
Jamie has this brown bag that is lined with soft green felt and is made for cameras. It is a valuable bag but he got it from the person that spent the real money on it. Some of Jamie’s other camera stuff is like that too- the exact thing he wanted but found in some dogged way. Jamie IS dogged. The bag is often a mess I think. There are foil film wrappers stuffed everywhere and little strips of the yellow paper that keeps film from unraveling. I think Jamie is often some kind of mess too. He’ll forget where he put something or bring the wrong film. On this trip he lost a special lens cap—he had it and then he didn’t. He doesn’t use energy to keep track of lens caps or to clean up film wrappers or bits of yellow paper. He only uses energy to see.
In Baton Rouge, after giving a talk at the university Jamie photographed photography students in the rain. He was completely soaked through taking those pictures. I didn’t know if he’d get anything but when I saw the images weeks later I saw that he did and what he got was very good. I wonder if he knew that all along?
One student, waiting her turn to be photographed, told us that she would soon move to France to become an Au Pair. She said she was nervous about the move and about not speaking French. Then Jamie photographed her turning her red-purple hair into impossible softness and turning the tree-leaf background into crystals. Will she make it in France?
In a place called Saint Martinville we went on a swamp tour. Jamie photographed alligators, blue herons, spanish moss and cypress and tupelo trees. Sometimes it was completely quiet on the boat except for his camera going CLUNK-CLUNK! with its big mirror. I don’t think he gets shy about it though. There were other people on the boat—a teenager with her grandmother and two men who were photography friends. The men talked about shutter speed, focal length and aperatur-CLUNK-CLUNK!
On a neighborhood walk to retrace steps, Jamie did not find his lens cap but he did find a chatty black cat and two boys jumping barefoot on a trampoline. The boys posed for Jamie but first took the time to put their shoes on. The cat posed too.
Urban cowboys, shrieking kittens, squint-eyed yorkie dogs, white horse prancing shows, pretty girls with long hair and big hoops, ‘Joey projects’, exotic overgrowth, Udon the noodle dog, lethargic alligators and a heron with its mouth open just perfectly. We were all there for most of it but that is unimportant now—we have Jamie’s photographs.
Jamie Campbell né et grandi à Niagara Falls, Ontario, Canada. Il habite et travaille maintenant à Toronto.