Aïthō (je brûle) est une série qui appréhende au travers de paysages volcaniques ce que pourrait être la disparition d’un corps humain. Je me suis retrouvée pour la première fois face à un paysage dont ne pouvait émaner aucunes formes de présences, le motif de la disparition est devenu assez rapidement une évidence. J’ai alors décidé de le développer dans un rapport entre la présence humaine et le vide du paysage en jouant sur les contrastes d’échelles et de textures. À mes yeux chacune des étapes de la disparition s’accumulent dans un temps géologique séparant chacune des photos de plusieurs années. Mon but n’est pas de faire comprendre quelque chose à travers cette série mais de faire ressentir au spectateur ce que représente une disparition. En amplifiant cet effacement à l'échelle de l’humanité j’espère pouvoir faire entrevoir au spectateur un vertige auquel j’ai souvent dû me confronter.
L’utilisation du “réalisme magique” au sein de mes photographies est une manière poétique d’introduire en douceur un questionnement existentiel profond qui me fascine (autant qu’il me terrifie) sur le caractère impalpable du réel.
Née en 1993 en Dordogne, le travail d’Adeline Care constitue une recherche sur la perception de l’existence humaine, notamment autour de motifs tels que l’apparition ou la disparition. Sa démarche se basant sur la recherche et l’attente, elle a pris l’habitude de traquer des présences et des apparitions dans chaque coin de rue, chaque recoin de ciel.
Lauréate du Prix Picto en 2019, ses différents projets ont pu être exposés et projetés aux rencontres d’Arles (Voies Off), à Côté Court (festival de Pantin - Court métrage Soleil Noir) ainsi qu’au FIFIB (Bordeaux).
adelinecare.net
Aïthō (I am burning) is a collection that grasps, through volcanic landscapes, what could be human body disappearance. I have been for the first time in front of a landscape from which none presence shapes could emanate. From this, the disappearance figure quickly became an evidence to me. I thus decided to develop this trough the study of the relationship between human presence and the landscape vacuum, playing with textures and scales contrasts. To me, every disappearance steps is accumulating in a geologic time which separates every photos taken over times. My goal, through this collection, is not to make something understood, but to make the spectator feel what a disaperance looks like. By amplifying this erasig at the humanity scale, I hope i can make the spectator perceive a vertigo I have often been confronted to.
The use of the « magical realism » within my photographies is a poetic way to softly introduce a deep existential questioning that is fascinating me (as much as it terifies me) on the intangible nature of the real.
Born in 1993 in Dordogne, his job represents a search based on human existence’s perception, especialy around appearance and disappearance figures. Her approach relies on research and wait, thus She is used to hunt presences and appearances in any streets, in any sky corners.
Lauréat of the Picto Price in 2019, all her my diferents projects have been exposed and projected at the Arles meetings (Voies Off), at Côtés Court (Pantin festival – Soleil noir short film) as well as at the FIFIB (Bordeaux).